Mr. Buthmann, pourriez-vous décrire brièvement le domaine de la simulation pour lequel EDAG utilise un outil d'automatisation développé par vos soins ?

En tant que fournisseur de services d'ingénierie pour l'industrie automobile, EDAG est confronté au défi de devoir exécuter de nombreuses boucles de simulation dans le cadre du développement de systèmes optiques, tels que les phares ou les feux arrière. Bien entendu, nous devons documenter ces boucles pour nos clients. En raison du grand nombre de systèmes d'éclairage, cette tâche prend actuellement beaucoup de temps à nos ingénieurs et en prendra encore plus à l'avenir.

C'est pourquoi nous avons développé un outil basé sur Python que nous avons intégré dans Ansys Speos. Cela permet à nos ingénieurs d'automatiser entièrement l'évaluation des spécifications du client pour les résultats de simulation d'éclairage et d'inclure d'autres exigences externes dans l'évaluation.

Quels sont les avantages de ces automatisations ?

Bien sûr, nous pouvons réaliser des économies internes sur le projet grâce à la réduction du temps nécessaire. Mais à l'externe, nous devenons également plus attractifs pour nos clients parce que nous sommes en mesure de simuler plus de tâches plus rapidement. Nous sommes en mesure d'exécuter plus de boucles d'itération puisque nous pouvons évaluer plus rapidement. Nous pouvons analyser plus rapidement des comparaisons de concepts multiples, et l'automatisation a également augmenté la répétabilité puisque nous pouvons évaluer automatiquement plutôt que manuellement.

Pouvez-vous nous donner un ordre de grandeur plus précis des gains de temps ?

Cette durée varie en fonction des exigences du client et du projet. Toutefois, un ingénieur a généralement besoin de quatre à huit heures pour l'évaluation et la documentation complètes. Grâce à l'automatisation, nous pouvons générer la présentation des résultats de la simulation en une demi-heure environ.

En fonction de la complexité du système d'éclairage, le nombre de boucles d'itération est de l'ordre de 20, voire 50. Cela couvre l'ensemble du processus de développement du véhicule, du prédéveloppement au développement de la série et à la mise à disposition d'outils. Chez EDAG, nous sommes en mesure de simuler tout ce qui touche à la technologie de l'éclairage, ce qui nous permet de gagner énormément de temps tout au long du processus de développement.

L'automatisation ne se limite donc pas seulement à la simulation ?

Tout à fait ! Grâce à ce nouvel outil, nous pouvons non seulement évaluer les résultats de simulation, mais aussi les résultats de mesure. Cela signifie que les résultats de simulation et de mesure peuvent être comparés avec précision. Par exemple, nous pouvons facilement vérifier si les mesures effectuées sur la maquette reflètent ce que nous avons vu dans la simulation.

Quels seront les prochains défis pour EDAG concernant la simulation de l'éclairage ?

Chez EDAG, nous travaillons également sur l'intégration des applications de l'IA dans la simulation. Il s'agit, par exemple, d'utiliser l'intelligence artificielle pour reconnaître automatiquement les fonctions lumineuses d'un phare ou d'un feu arrière. Notre ambition est de pouvoir utiliser à l'avenir un laboratoire d'éclairage entièrement automatisé. Concrètement, cela pourrait focntionner comme ceci : je place un véhicule dans le laboratoire et j'active les différentes fonctions, l'IA reconnaissant automatiquement quelle fonction d'éclairage a été allumée.

L'IA ne se contente pas de détecter la fonction d'éclairage, elle analyse et évalue également le respect des exigences correspondantes pour l'éclairage. Nous disposerions ainsi d'un environnement de test entièrement automatisé qui nous permettrait d'atteindre un niveau de qualité encore plus élevé en ce qui concerne les normes automobiles strictes. Nous obtiendrions ainsi des avantages supplémentaires en termes de temps et d'efficacité des coûts, qui sont des critères de réussite extrêmement importants pour nous en tant que fournisseur de services.